Allergie aux pollens, les bons gestes
Depuis début avril, la France est particulièrement concernée par les pollens. Un cauchemar pour les personnes allergiques. Des solutions existent pour mieux vivre cette période. Cela passe par des traitements, de la prévention mais aussi par une bonne information sur l’émission des pollens.
À Poitiers, il existe un Pollinarium sentinelle qui prévient précocement les personnes allergiques du département des risques allergiques par espèces (graminées, herbacées, arbres et arbustes),
Environ 30 % des Français souffrent d’allergies au pollen. Le printemps est pour eux une saison pénible avec les démangeaisons et picotements des yeux et des voies respiratoires. Ces allergies sont encore plus prononcées ce mois d’avril avec une très forte concentration de pollens de bouleaux. Et le département de la Vienne n’est pas épargné, il est depuis plusieurs semaines en alerte rouge (niveau 3 sur 3).
Une précocité pour cette espèce dont les émissions de pollens ont commencé à la mi-mars. Un phénomène qui s’explique par les changements climatiques avec des concentrations de pollens plus importantes chaque année. Et les prévisions sont pessimistes, en 2050, 50 % de la population devrait être touchée par les allergies aux pollens.
Comment traiter une allergie aux pollens ?
Le seul moyen de traiter une allergie au pollen sur du long terme est la désensibilisation. Cela consiste à mettre l’allergène en contact avec votre organisme régulièrement et à faible dose sur plusieurs années. Ainsi, le corps cessera de reconnaître l’allergène comme un ennemi.
Les autres solutions consistent en des traitements symptomatiques afin de limiter dans le temps les symptômes du rhume des foins. Vous pouvez par exemple vous rincer régulièrement le nez avec du sérum physiologique ou avec un spray nasal d’eau de mer additionné de manganèse.
Il est également possible de prendre des médicaments antihistaminiques afin de réduire la réaction allergique. Pour les symptômes respiratoires plus sévères, des dérivés de la cortisone sont disponibles. Les antihistaminiques le sont sans ordonnance. Demandez conseil à votre pharmacien qui pourra vous conseiller un spray nasal, une solution de lavage oculaire et/ou un antihistaminique pour une durée de 7 jours. Si les symptômes persistent, consultez votre généraliste afin qu’il vous prescrive un antihistaminique pour une durée plus longue jusqu’à la disparition des symptômes.
Comment limiter les risques
Pour les personnes qui se savent allergiques aux pollens, certaines mesures de prévention sont à respecter pendant cette période sensible. À la maison, il est recommandé de se rincer les cheveux le soir avant de dormir et d’aérer son intérieur au moins dix minutes par jour, de préférence avant le lever et après le coucher du soleil. Afin de ne pas aggraver la situation, mieux vaut éviter certains facteurs irritants ou allergisants comme le tabac, les produits d’entretien ou de bricolage, les parfums d’intérieur, l’encens, les bougies, etc.
Quand vous êtes à l’extérieur, il est recommandé d’éviter les activités qui entraînent une surexposition aux pollens : tondre l’herbe de son jardin, entretenir ses espaces verts, pratiquer du sport… En cas de nécessité, privilégiez la fin de journée et le port de lunettes de protection et d’un masque. Pendant la période d’allergie, il est préférable de ne pas faire sécher son linge en extérieur et de ne pas rouler avec les fenêtres de la voiture ouvertes.
Un pollinarium à Poitiers pour détecter précocement l’émission des pollens
Le pollinarium sentinelle de Poitiers, créé en 2021 par la Mairie de Poitiers et opérationnel depuis 2022. Niché sur un coteau du parc de Blossac, il est une véritable vigie en matière de plantes allergisantes. Cet outil de santé publique permet de connaître en temps réel les émissions de pollens pour le département de la Vienne, via une newsletter.
Cet espace est planté des principales espèces allergisantes des environs prélevées dans la nature selon une méthodologie scientifique. On y trouve des graminées (dactyle, la fétuqe…), des herbacées (ambroisie, plantin) des arbustes et des arbres (frêne, noisetier, bouleau…). Sa particularité : « Son exposition plein sud, légèrement abritée des vents favorise la diffusion des pollens précocement », souligne Stéphane Chebroux, du service des espaces de la Mairie de Poitiers.
Et c’est tout l’intérêt du pollinarium, il y en a cinq en Nouvelle-Aquitaine : prévenir en amont des diffusions des pollens et prévenir, dès les premiers signes, les médecins et les patients. Pour ce faire, tous les matins, un jardinier passe au pollinarium, regarde chaque arbre, chaque plante, pour détecter le début et la fin d’émission de pollens de chacune d’entre elles. « Il envoie ensuite ses observations à des botanistes, des médecins et à l’Atmo Nouvelle-Aquitaine qui vérifient et valident les données », précise Stéphane Chebroux.
Une newsletter et un site internet pour vous informer
L’Atmo, qui a en charge la coordination la surveillance des pollens, envoie une newsletter hebdomadaire pour informer chaque vendredi des risques allergiques prévus pour la semaine suivante dans le département (www.atmo-nouvelleaquitaine.org/abonnements). Les personnes allergiques peuvent ainsi commencer leur traitement ou l’arrêter. Toutes ses informations sont également reprises et mises à jour tous les jours sur le site internet alerte pollen (www.alertepollens.org)
www.atmo-nouvelleaquitaine.org/abonnements
www.alertepollens.org
