Cette rentrée de septembre a été marquée par l’entrée en vigueur de plusieurs mesures phares en matière de santé destinées à renforcer la prévention et améliorer la prise en charge des patients. Entre élargissement du dépistage néonatal, nouvelles règles pour le don du sang et réforme des arrêts maladie, voici les principaux changements.
Dépistage néonatal : trois nouvelles maladies détectées dès la naissance
Dès le 1er septembre 2025, tous les nouveau-nés en France bénéficient d’un dépistage élargi, avec l’ajout de trois maladies rares mais graves à la liste des affections recherchées systématiquement : les déficits immunitaires combinés sévères (DICS), l’amyotrophie spinale infantile (SMA) et le déficit en acyl-coenzyme A déshydrogénase des acides gras à chaîne très longue (VLCAD). Ces pathologies, souvent invisibles à la naissance, peuvent avoir des conséquences dramatiques si elles ne sont pas prises en charge précocement.
Pour rappel : Le dépistage néonatal repose sur un examen simple où le confort de l’enfant est assuré. Il consiste en la prise de quelques gouttes de sang prélevées sur le talon du nouveau-né et déposées sur un papier buvard, communément appelé test de Guthrie. Ce test est rapide et sans danger.
Don du sang : des règles assouplies pour les donneurs
Après un tatouage un piercing. Les délais d’attente pour donner son sang après un tatouage, un piercing sont réduits à 2 mois, au lieu de 4 auparavant. Cette évolution est possible grâce aux progrès des tests de dépistage génomique viral (DGV), qui détectent plus rapidement la présence de virus comme celui de l’hépatite C.
Après une endoscopie souple (coloscopie, fibroscopie) : le délai passe aussi à 2 mois, en raison du risque infectieux temporaire lié à ces examens.
Après des actes d’acupuncture, de mésothérapie ou de sclérose de varices : si ces actes sont réalisés dans un cadre médical, le délai est désormais de 2 mois.
Autant de mesures qui devraient permettre d’augmenter le nombre de dons et de répondre aux besoins constants des hôpitaux.
Arrêts maladie : vers une gestion plus sécurisée et dématérialisée
La réforme des arrêts maladie figure parmi les mesures très attendues – et les plus débattues – de cette rentrée. Désormais, la dématérialisation est la norme pour les arrêts de travail, même si certaines situations exigent encore un support papier. Depuis le 1er juillet 2025, un nouveau formulaire Cerfa sécurisé est obligatoire et, à compter du 1er septembre, tout formulaire papier non conforme sera automatiquement rejeté.
Ces nouveaux avis d’arrêt de travail (AAT) sur papier offrent un niveau de sécurité renforcé. Plusieurs éléments rendent leur falsification beaucoup plus difficile : un papier spécifique, une étiquette holographique, une encre magnétique, ainsi que des marqueurs d’identification propres au prescripteur.