Un nouveau dispositif, intitulé « Mon Bilan Prévention », lancé en septembre par le Gouvernement, invite les Français à réaliser un « bilan prévention » gratuit. Il ne remplace pas le bilan de santé gratuit mis en place par la CPAM, mais vient le compléter.
Pris en charge par l’Assurance Maladie, ce programme s’adresse à plusieurs tranches d’âge, en ciblant des moments clés pour un suivi adapté à chaque phase de la vie. Pour en bénéficier, il faut faire partie d’une de ces quatre tranches d’âge : 18-25 ans, 45-50 ans, 60-65 ans, ou 70-75 ans.
Expérimenté dans les Hauts-de-France depuis 2023, ce nouveau dispositif « Mon Bilan Prévention » a été généralisé depuis septembre dernier. Il vise à « sensibiliser, tout au long de la vie, sur les comportements favorables à la santé », comme le souligne le Ministère de la Santé et de l’accès aux soins, dans un contexte de vieillissement de la population et d’explosion des maladies chroniques.
Qui est concerné ?
Pour en bénéficier, il faut faire partie d’une des quatre tranches d’âge ciblées : 18-25 ans, 45-50 ans, 60-65 ans, ou 70-75 ans. Ces « âges clés » correspondent à des moments propices pour repérer certaines difficultés :
– 18-25 ans : repérage des troubles de santé mentale, transition vers la vie active ou étudiante ;
– 45-50 ans : dépistage précoce des maladies chroniques comme le diabète ou les cancers ;
– 60-65 ans et 70-75 ans : prévention des risques de dépendance, perte d’autonomie et isolement.
Quelques 21 millions de Français vont ou seront directement invités par e-mail par l’Assurance maladie et la MSA. Des actions spécifiques doivent aussi être déployées en direction des populations vulnérables et éloignées du soin.
Comment ça marche ?
Concrètement, l’assuré concerné prend rendez-vous avec un médecin, une sage-femme, une infirmière ou un pharmacien de son choix – qui doit être « volontaire » – pour un « bilan prévention » de 30 à 45 minutes.
Il remplit en amont un auto-questionnaire adapté à son âge, comprenant des questions sur ses antécédents, ses habitudes (alimentation, activité physique, conduites addictives…), d’éventuels symptômes, son état mental, d’éventuelles situations de violences vécues, notamment intra-familiales ou professionnelles.
Quel est le rôle du soignant ?
Lors du rendez-vous, le professionnel « procède à une hiérarchisation des risques », propose des changements de comportements, d’éventuelles analyses et en cas de besoin, oriente le patient vers une prise en charge. Un « plan personnalisé de prévention » est établi et transmis au médecin traitant.
Le soignant est rémunéré à hauteur de 30 €, entièrement pris en charge par l’Assurance maladie. Dans certaines situations précises, il pourra facturer un acte supplémentaire, par exemple un frottis, un examen clinique ou un acte de vaccination.